Jusqu’ici la donnée climatique était peu prise en compte dans les choix agricoles, mais cette année, l’environnement et le climat sont cités par le ministre de l’Agriculture français, Stéphane Le Foll, dans son éditorial pour l’ouverture du Salon.
L’agriculture doit être au centre des débats sur le climat pour deux raisons : d’une part, c’est un des secteurs les plus vulnérables au changement climatique, qui va donc devoir s’adapter très rapidement pour continuer à produire suffisamment. D’autre part, en France, 21% des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur agricole, dont 42% sont dus au bétail et 58% à l’utilisation d’engrais azotés.
Cette donnée semble donc intégrée par ce 52e Salon dont le concept central est le « mouvement ». Un mouvement affiché vers des agricultures alternatives, vers la relocalisation de la production et de la consommation, mais aussi en forme de fuite en avant vers un monde où la technologie et la sélection génétique permettraient à l’agriculture de nourrir la planète sans se transformer fondamentalement.
Parions que les débats du Salon entre les tenants de l’agriculture productiviste et ceux de l’agriculture biologique seront houleux.