La bande dessinée n’est jamais loin du dessin de presse. Il y a un cousinage évident entre les deux : Cabu par exemple, dessinateur tué le 7 janvier à Charlie Hebdo, s’était fait connaître par un personnage de BD, le Grand Duduche, avant de trouver son coup de crayon dans le dessin de presse. Les programmateurs du festival d’Angoulême, comme Nicolas Finet, disent même avoir une grande proximité de cœur avec les auteurs décédés.
« On a tous été touchés, parfois à titre personnel, avec des gens qu’on a perdus et qu’on connaissait bien. Wolinski est un de nos Grands Prix, Cabus, on le connaissait bien, je connaissais Tignous depuis trente ans. On est touchés personnellement. Donc de créer quelque chose autour du souvenir de Charlie Hebdo, c’est de l’ordre de la nécessité démocratique aussi. »
Le festival d’Angoulême se veut donc être un moment « de mémoire, de réflexion partagée, de résistance et de solidarité ». Au programme : une grande exposition qui plonge dans les archives de Charlie Hebdo, le placardage des Unes de l’hebdomadaire sur les murs de la ville, des témoignages et un concert ce jeudi soir. Enfin, un Prix de la liberté d'expression sera remis aux dessinateurs décédés. Ce prix est appelé à devenir pérenne, et récompenser de nouveaux auteurs à l’avenir.
→ Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, du 29 janvier au 1er février