La réponse au sondage est donc massivement « oui », et pourtant cela n'est pas si simple. La possibilité de retirer la nationalité française à des personnes ayant commis des actes terroristes sur le territoire est régie par l'article 25 du Code civil. Elle ne peut concerner que des Français ayant une double nationalité, et dans ce cas, uniquement si la personne a obtenu la nationalité française depuis moins de dix ans.
La procédure est très rare. Les derniers cas connus sont ceux des islamistes radicaux Kamel Daoudi et Djamel Beghal. Ce dernier était, entre autres, le mentor d'Amedy Coulibaly, le tueur présumé de l'hypermarché casher de Vincennes.
En revanche, une telle sanction ne peut être appliquée à un Français de naissance, cela reviendrait à le rendre apatride. Ce qui est tout à fait impossible au regard de la Convention européenne des droits de l'homme.