Six et dix ans d'emprisonnement, c'est une peine lourde pour deux islamistes radicaux arrêtés en 2012, alors qu'ils étaient en route pour faire le jihad au Yémen ou en Somalie. Le troisième prévenu a été condamné à quatre ans de prison, dont un, avec sursis.
Le climat depuis les attentats de Charlie Hebdo la semaine dernière a aussi joué en leur défaveur. Le procès s'est tenu lundi et mardi, et dans son réquisitoire mardi, le procureur a fait valoir ces événements comme argument : « L'actualité récente démontre à quel point la peur du terrorisme est justifiée ».
Ils sont trois à avoir été condamnés. Un des jihadistes condamnés - celui avec la peine la plus lourde, dix ans d'emprisonnement - est en fait toujours en cavale. Il était déjà connu des la Direction générale du renseignement intérieur (DGSE) pour son radicalisme religieux.
Aujourd'hui, les services de renseignements ne savent pas si l’homme jugé par défaut est toujours en vie. Ils ne savent pas non plus si les trois hommes condamnés étaient en partance pour le Yémen ou la Somalie. Ce qu'ils savent en revanche, c'est que Djibouti devait leur servir de tremplin pour aller faire le jihad.