Il avait inventé le slogan « Je suis Charlie » et le logo qui va avec, des lettres blanches et grises sur fond noir, dans les minutes qui avaient suivi l'attaque contre l'hebdomadaire satirique. En quelques heures, sa création était devenue virale, pour se retrouver en étendard dans des rassemblements de soutien tout autour de la planète et notamment à Paris.
Joachim Roncin, journaliste graphiste à l'hebdomadaire gratuit Stylist avait dit qu'il laisserait son visuel libre de droits, pour peu qu'aucune utilisation commerciale n'en soit faite. Cela n'a pas été le cas puisque plus d'une cinquantaine de demandes de dépôt de marques ont été enregistrées par l'Institut national de la propriété intellectuelle (INPI), pour utiliser « Je suis Charlie » sur les objets les plus variés.
L'INPI a annoncé qu'aucune de ces demandes ne serait acceptée, mais le mouvement est tel que Joachim Roncin s'est décidé à faire valoir son droit d'auteur et à déposer le slogan. Là encore, explique son avocat, il s'agit d'essayer d'en maîtriser la diffusion et de laisser le message initial intact. Cette fois, en cessant de faire confiance au désintéressement de l'espèce humaine, mais en utilisant des arguments juridiques.