Fin de vie: François Hollande renoue avec les questions sociétales

François Hollande annonce une loi dès janvier qui octroiera un nouveau droit aux malades, « la sédation profonde et continue », mais pas l’euthanasie. Une solution consensuelle pour éviter les déchirements du Mariage pour tous.

« La fin de vie » pour François Hollande, c'est d'abord celle de sa mère, placée en soins palliatifs. Une expérience douloureuse qui l'a profondément marqué et qui l'avait convaincu de promettre une nouvelle loi. Ce sera chose faite en janvier.

Mais François Hollande, face à sujet si délicat, potentiellement explosif, a pris le temps de la concertation. Il lui a fallu plus de deux ans avant d'adopter les conclusions consensuelles d'un rapport remis par deux députés PS et UMP. Pas question d'aller vers « le suicide assisté », comme le réclament par exemple les écologistes. Le chef de l’État ne veut rien, ou le moins possible, qui puisse heurter les consciences.

François Hollande a beaucoup appris du Mariage pour tous qui avait jeté dans les rues des centaines de milliers de manifestants et provoqué une radicalisation profonde. Il avait alors pris ses distances avec les sujets de société, pour se focaliser sur les questions économiques. Mais à quoi bon parler d'économie quand l'économie, pour l'heure, ne produit aucun résultat ? Retour donc aux thématiques sociétales, un domaine cher à la gauche. Après « la fin de vie », François Hollande consacrera lundi un discours entier à l'immigration. Une grande première depuis son élection.

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