Présidence de l'UMP: le score de Sarkozy, seule véritable inconnue

Les 268 000 adhérents de l’UMP sont appelés à voter pour choisir le nouveau président du parti. Le scrutin est ouvert sur internet depuis hier soir et jusqu'à 20h ce samedi soir. Malgré une cyber-attaque contre laquelle le parti a porté plainte, l'ex-président Nicolas Sarkozy fait figure de grand favori face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton.

A moins d'une énorme surprise, la victoire semble promise ce samedi soir à Nicolas Sarkozy. L'ex-chef de l'Etat, chouchou des militants de l'UMP, devrait largement devancer dès le premier tour ses deux challengers, l'ancien ministre Bruno Le Maire et le député Hervé Mariton. Même si ces derniers entendent toujours « créer la surprise », Bruno Le Maire en tout cas a déjà mis « de l'eau dans son vin » en s'avouant prêt à travailler avec Nicolas Sarkozy en cas de défaite.

Nicolas Sarkozy va-t-il donc devenir le patron de l'UMP sans coup férir ? Deux incertitudes au moins demeurent : tout d'abord, le score de la victoire. S'il parait exclu qu'il renouvelle le plébiscite de 2004 avec 85 % des voix, un score en dessous de 70 % lui laisserait assurément les coudées moins franches pour travailler au rassemblement et au renouveau du parti qu'il appelle de ses vœux. Une refondation impérative pour que le parti redevienne une vraie machine de guerre en vue de la présidentielle de 2017.

« Vote impossible »

Enfin, autre incertitude et source d'inquiétude pour tous : après le traumatisme de l'élection ratée de 2012 entre Jean-François Copé et François Fillon, le vote électronique permettra-t-il cette fois un scrutin sans tâche ? Une cyber-attaque a poussé le parti à porter plainte dans la nuit de vendredi à samedi. L'UMP a fait état vendredi soir d'une « attaque extérieure » sur le site qui a momentanément perturbé le scrutin : « Il s'agit de l'un des risques anticipés et les dispositions prévues ont été mises en œuvre. Cela a pu, cependant, avoir pour effet de ralentir l'accès au site du vote », a souligné le parti dans un communiqué. Selon Hervé Mariton, ce sont des « milliers » de militants qui auraient été « empêchés de voter » du fait de problèmes informatiques.

Un dysfonctionnement a été relevé par les militants à la suite de cette cyber-attaque. La mention « vote impossible » s’affiche lors de certains votent s’affiche. Dans un communiqué, la haute autorité de l’UMP s’en explique : « Des dispositifs ont été déployés afin de garantir que les adhérents continuent de voter en toute sécurité. Ces dispositifs sont efficaces ; toutefois, ils sont susceptibles de générer un message "vote impossible" après la validation du vote. La question est en cours de résolution. Ce message ne change rien au vote qui est correctement validé. » 

En cas de « failles massives », promet en tout cas la haute autorité de l'UMP, « le scrutin serait annulé ». A la mi-journée, la barre des 100 000 votants a été dépassée.

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