Avec notre envoyé spécial à Brisbane, Florent Guignard
Il n’est jamais parti aussi loin et aussi longtemps : G20, Nouvelle-Calédonie, Australie. Et encore dans ces projets les plus ambitieux, l’Elysée avait initialement prévu deux étapes supplémentaires : la Polynésie française et Wallis et Futuna. Il est loin le temps où le général de Gaulle pouvait s’envoler pour une tournée de 15 jours en Amérique du Sud, rappellent régulièrement les diplomates français avec une pointe de nostalgie.
Une semaine loin de Paris pour François Hollande, c’est beaucoup en période de crise quand le temps médiatico-politique s’accélère. Ce sera donc une semaine, pas plus, mais pas moins. Après tout, même sans son président, la machine élyséenne continue de tourner sous la houlette de son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet.
D’une pierre, trois coups : la tenue du G20 à Brisbane, en Australie, sera l’occasion ensuite d’une visite d’Etat en Australie, la première pour un président français. « Pour honorer les Australiens », témoigne un conseiller élyséen. C’est un investissement considérable en termes de temps. Mais dans ce Pacifique, la France s’assume puissance régionale : elle a des intérêts à faire valoir, 20 ans après la crise diplomatique provoquée par la reprise des essais nucléaires, juste après l’élection de Jacques Chirac.