L'écotaxe avait été votée dans un relatif consensus, dans la foulée du Grenelle de l’environnement en 2008. C'est ensuite qu'elle avait fait l'objet d’un lobbying intense. Report, aménagement, les transporteurs routiers n'ont eu de cesse d’amender cette mesure.
Même le mode de collecte - les portiques Ecomouv’ -, a été débattu pendant longtemps. Un contrat entre l'Etat et la société italienne, critiqué lui dès sa mise en place, et dans le viseur de Ségolene Royal, dès son arrivée à l’Environnement
La ministre de l'Ecologie en avait fait son cheval de bataille, faisant état à maintes reprises de son intention de l'attaquer sur un terrain juridique. La dénonciation pure et simple du contrat signé en octobre 2011 coûterait en théorie environ un milliard d'euros à l'Etat - 800 millions pour l'indemnisation des dépenses engagées par Ecomouv', et 250 millions de loyer pour 2014 -.
Le gouvernement entend contester la validité de l'accord pour éviter d'avoir à payer cette somme. Malgré ce risque, la résiliation de ce contrat est salué par les écologistes, à commencer par le député EELV, François Michel Lambert.