Une nouvelle fois, c’est l’armée de Terre qui connaîtra la réduction la plus radicale. Le 1er RAMA, le 1er régiment d’artillerie de marine de Châlons-en-Champagne devra fermer d’ici l’été 2015, soit 960 postes supprimés d’un seul coup. La première brigade mécanisée perdra aussi son état-major, toujours à Châlons, dans l’est de la France.
Pour le reste, dans l’armée de Terre, on assiste au détricotage de certains régiments. Pas de fermeture, mais des plans de modernisation et de transformation au sein de deux régiments dont le 8e RPIMA de Castres, la suppression des sections de reconnaissances (EEI) dans tous les régiments d’infanterie, et la dissolution des escadrons d’éclairage de trois régiments. En jeu : quelques centaines de postes.
Pour sa part, la Marine nationale va devoir faire ses adieux à cinq bâtiments, dont deux gros bateaux, le Siroco et le pétrolier ravitailleur Meuse. A cela s’ajoutent deux petits patrouilleurs qui partent à la retraite, alors que L’Albatros, qui était basé à La Réunion, taillé sur mesure pour la surveillance des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), sera retiré.
En métropole, la toute petite base navale de l’Adour, à Anglet, ferme : une cinquantaine marins en moins. L’activité se concentre sur les grands ports, Toulon et Brest. En 2015, la Marine perdra un total de 664 postes.
Côté armée de l’Air, sans surprise, Dijon va progressivement fermer. Les derniers avions avaient quitté la base à l’été pour rejoindre Cazaux. Héritière de la guerre froide, la base aérienne de Drachenbronn, dirigée vers l’Est, va perdre 190 postes et sera rattachée à la base de Nancy. L’armée de l’Air doit maigrir de 1 200 postes en 2015.
Enfin, et c’est très symbolique, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce va perdre ses 380 lits d’hospitalisation pour devenir un centre de recherche et de formation académique. La rénovation du Val-de-Grâce aurait coûté 250 millions d’euros. Les activités médicales seront transférées vers les hôpitaux militaires de Percy et de Begin, plus modernes.