La « victime collatérale de Frangy », c’est ainsi que Benoît Hamon est désormais surnommé dans les rangs socialistes. Jamais celui qui était encore ministre de l'Education n'avait imaginé ce scénario : s’afficher aux côtés d’Arnaud Montebourg dans son fief fin août, et quitter dans le fracas le gouvernement avec lui dans la foulée.
C’est d’abord sur le sens de ce départ que Benoît Hamon veut revenir devant les siens. Le tout nouveau député - il n’avait jamais siégé à l’Assemblée - reprend la parole devant son courant. L’ex-ministre veut aussi poser des jalons pour l’avenir. Les socialistes sont d'ailleurs nombreux à lui prêter l'ambition de prendre les rênes du parti.
Arnaud Montebourg en sens inverse
Le flamboyant ex-ministre de l’Economie avait quant à lui récolté 17% des voix à la primaire socialiste de 2011. Mais ses troupes dans le parti sont bien maigres. Et surtout, Arnaud Montebourg n'a plus de mandat national. Donc, plus de tribune.
Cela ne l'empêche pas pour autant de continuer à rêver tout haut de la présidentielle, car pour l'ex-ministre, c'est sûr : François Hollande ne pourra pas se représenter. À 32 mois de l’échéance, le pari est pour le moins osé, disent ses détracteurs. Arnaud Montebourg espère, ce week-end, leur montrer qu'il saura durer.