Avec notre envoyée spéciale à Lambersart, Véronique Rigolet
« Si vous saviez comme je suis heureux de vous retrouver », a déclaré Nicolas Sarkozy en guise d’ouverture de son meeting, hier. Une joie partagée par la foule des militants venus en nombre et qui a bruyamment acclamé l’ex-président de la République. Notamment lorsqu’il s’est engagé sur la tenue de primaires dans son camp pour 2017 :
« Il y aura des primaires, a-t-il assuré. Qui pourrait de bonne foi douter qu’il en fût autrement. A-t-on oublié mon tempérament ? Ne faisons pas de ce sujet une inutile querelle. Le moment venu, chacun d’entre vous pourra donc choisir celui ou celle qu’il considèrera comme le meilleur. D'ici là, j'appelle chacun à s'investir dans le collectif, à travailler en équipe et à apporter sa pierre importante à l'édifice que nous sommes en train de reconstruire. Voilà la stratégie que je propose, il n’y a rien à ajouter, il n’y a aucun autre commentaire et je souhaite maintenant qu’on n’en parle plus ».
Mais d’ici à 2017, il faudra faire face à la refondation de l’UMP. Nicolas Sarkozy se pose en rassembleur : fini la cacophonie, fini les divisions, dit-il. Nous avons tous besoin les uns des autres. « Nous aurons besoin de l’expérience et du talent – qui est grand – d’Alain Juppé, qui a apporté une crédibilité forte à notre famille politique. Nous aurons besoin de François Fillon, avec qui j’ai travaillé cinq années en pleine confiance ».
Travailler plus, refonder Schengen ou bien encore revoir le statut des fonctionnaires, Nicolas Sarkozy n’a encore que les grandes lignes d’un futur programme. Mais peu importe pour les militants. L’essentiel, disent-ils, est que Nicolas soit de retour : « Moi je suis ravie, enthousiasmée », se réjouit une militante. « Il nous a manqué, confie un autre. Je l’ai trouvé très volontaire. À mon avis, c’est l’homme qu’il faut à la France ».
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