Manuel Valls devant le Parlement: la France «menacée comme jamais»

«L'organisation de l'Etat islamique est une insulte à l'Islam». Ce sont les propos du Premier ministre français Manuel Valls qui s'est exprimé ce mercredi 24 septembre après-midi devant le Parlement pour défendre l'engagement militaire de son pays en Irak, quelques jours après les premières frappes contre des positions de l'organisation de l'Etat islamique.

Manuel Valls n'a pas donné de date pour la fin de l'engagement militaire en Irak mais il a fixé un horizon : la France mènera des frappes « jusqu'à ce que l'armée irakienne reprenne le dessus ». Le Premier ministre a par ailleurs réaffirmé les grands principes de cet engagement français : pas de troupes au sol en Irak et pas de participation aux frappes en Syrie, l'autre pays où sont implantés les jihadistes de l'Etat islamique.

La Syrie « où Bachar el-Assad ne peut en aucun cas être un partenaire » dans la lutte contre l'organisation islamiste radicale. Manuel Valls a rappelé que la France agissait en Irak au sein d'une vaste coalition - 29 pays et organisations internationales.

De plus, le Premier ministre a adressé un message très clair à ses partenaires européens : la France agit pour sa sécurité mais aussi pour celle de l'Europe, a-t-il dit en substance. Le chef du gouvernement a aussitôt ajouté : « mais l'Europe ne peut pas remettre sa sécurité à un seul de ses Etats fut-ce la France. » Pour Manuel Valls, il faut faire progresser l'Europe de la Défense.

Le Premier ministre français juge enfin que la sécurité nationale est « menacée comme jamais » mais il assure que ce n'est pas l'intervention de la France qui l'expose au terrorisme.

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