Avec notre envoyé spécial à New York, Florent Guignard
Pour François Hollande, le sort de l’otage français en Algérie est une préoccupation de tous les instants. Dès son réveil, mardi, à New York, il a appelé la famille d’Hervé Gourdel. Le président français est en contact permanent avec Paris et ses ministres de la Défense et de l’Intérieur.
Dans cette lutte contre l’organisation État islamique, la France est en première ligne et lui aussi. Avec un discours très martial. « Nous sommes devant une bataille, a-t-il déclaré, une guerre qui durera longtemps ». C’est sa troisième guerre, mais cette fois la France n’est pas toute seule, comme au Mali ou en Centrafrique.
Mais pas question pour la France d’apparaître à la remorque des États-Unis, comme on l’a souvent reproché à François Hollande. Cette volonté se manifeste notamment par ce rappel presque obsessionnel que font régulièrement le président français et ses conseillers : on a perdu de trop de temps ; si les États-Unis n’avaient pas lâché la France au dernier moment, l’an passé, on n’en serait pas là avec l’organisation de l’État islamique.
François Hollande évoque alors un « partage des tâches » avec les Américains. La France soutient les frappes en Syrie, mais tient à cantonner ses propres bombardements en Irak. Au sein de la coalition, tandis que les États-Unis sont en pointe sur la campagne militaire, la France travaille, elle, à la coalition politique. À cet égard, François Hollande a rencontré ce mardi le président iranien, comme l’an passé.
On le souligne côté français, c’est la première fois depuis bien longtemps que l’Iran et l’Occident ont un intérêt commun : la lutte contre l’organisation État islamique, qui domine cette 69e Assemblée générale des Nations unies.