La Jordanie possède une frontière avec l'Irak et une autre avec la Syrie. Par ailleurs, 600 000 réfugiés syriens sont actuellement présents sur le sol du royaume, c'est dire si la Jordanie est exposée aux conflits en cours chez ses voisins.
À l'issue de leur entretien hier soir, mercredi, à l'Élysée, François Hollande et Abdallah II ont donc souligné leur soutien à la mobilisation internationale contre les jihadistes de l'État islamique. La Jordanie était d'ailleurs l'un des 26 pays représentés lundi dernier lors de la Conférence de Paris sur la paix et la sécurité en Irak.
Il y a convergence de vue entre les deux pays sur le dossier irakien, mais aussi sur la Syrie : le souverain jordanien et le président français ont redit leur condamnation des « violations des droits de l'homme commises par les autorités syriennes » et ils appellent de leurs vœux « une transition politique » à Damas, scénario aujourd'hui très improbable.
Les deux dirigeants ont aussi rappelé leur engagement en faveur de la relance des négociations de paix au Proche-Orient en vue de la création d'un État palestinien, et ce alors que Mahmoud Abbas sera à son tour reçu demain, vendredi, à Paris.