Qui, il y a 20 ans, se souciait d'easyJet ou de Ryanair ? Les deux compagnies prenaient leur envol, et les Lufthansa, Air France et autre British Airways les regardaient s'élancer assez sereines. La clientèle sac à dos n'était pas vraiment leur tasse de thé. Mais un client est un client. Aux sacs à dos sont venus s'ajouter les valises et les attachés-cases. Résultat : les deux petites sont devenues grandes et très compétitives. Nées low cost, autrement dit sur un modèle tirant tout à l’économie avec moins de personnel, en particulier au sol, des salaires moindres, des conditions de travail plus flexibles, des réservations sur internet, des repas et bagages payants, au final easyJet et Ryanair occupent aujourd’hui 40% du trafic aérien intra-européen.
L'obligation de s'adapter
Pour supporter la concurrence, les grandes compagnies traditionnelles ont dû se lancer à leur tour dans la formule à bas prix, mais avec un temps de retard. Lufthansa, l’Allemande, n'a lancé Wings qu'en juillet dernier, dix ans après le lancement de Vueling, filiale de l'Espagnole Iberia. British Airways a acheté GO, mais l'a revendu à easyJet en 2002. Quant à Transavia, la low cost d'Air France-KLM, elle n’existe que depuis près de dix ans, mais ne s'est développée en France qu'en 2007. Aujourd’hui, la filiale est la pierre angulaire du plan du groupe aérien pour renouer avec une croissance rentable.