Avec notre envoyée spéciale à Nice, Véronique Rigolet
A Nice, les rangs étaient certes clairsemés, l'UMP n'ayant plus d'argent pour affréter des cars comme elle le faisait quand ses caisses étaient pleines, mais les jeunes militants UMP étaient très déterminés. Ils ont choisi leur leader : ce sera Nicolas Sarkozy. « La droite a besoin de nous, la France a besoin de nous. Nicolas Sarkozy, je l’espère, aura besoin de vous, alors merci beaucoup à vous pour votre participation au campus UMP Nice », a-t-on entendu à la tribune.
De son côté, le député-maire de Nice, Christian Estrosi a lancé un appel solennel à son ami de 30 ans, « Nicolas », pour qu’il reprenne la direction du parti :
Et même, surprise, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, dresse le portrait-robot du futur patron de l’UMP, qui ressemble en tout point à l’ex-président : « C’est une personne qui doit porter un message ! Qui, quand elle rentre dans une salle, ça s’entende, ça se voit ! Quelqu’un qui doit porter une énergie ! Quelqu’un qui incarne une complexité ! »
Jean-Pierre Raffarin, l’un des patrons de l’UMP, vient-il de rejoindre les soutiens de Nicolas Sarkozy ? Le filloniste Éric Ciotti estime qu’il aurait dû s’en tenir à une plus grande neutralité. Et le député de lancer cette mise en garde : « La présidence de l’UMP ne vaut pas investiture pour la primaire. Voilà », rappelle-t-il.
L’offensive sarkozyste est puissante. À quelques jours de la déclaration de l’ex-président, ses rivaux misent tous désormais sur les primaires pour 2017.