Près de 304 femmes, considérées en danger vital, ont déjà bénéficié de ce téléphone banalisé dont une simple touche permet d'appeler à tout moment à l'aide. Le Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles a participé à l'expérimentation de ce téléphone dans treize départements.
Pour sa directrice générale, Annie Guilberteau, cet outil est essentiel dans la lutte contre les violences envers les femmes. « Quand votre agresseur habite le quartier et qu’il continue à vous harceler le temps de la procédure, il peut être très très important d’avoir avec soi ce téléphone qui peut à la fois secourir mais aussi rassurer », dit-elle.
Difficile d'estimer le nombre de femmes en très grand danger
Le nombre de femmes en très grand danger est difficile à estimer, mais 500 téléphones d'alerte, cela paraît peu par rapport aux 200 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année.
Pour Annie Guilberteau, « le turn over peut amener plus de 1 000 femmes, probablement 1 500 femmes, à bénéficier de ce téléphone dans les temps à venir ».
Les décrets d'application de la loi du 4 août ne seront pas adoptés avant le mois de novembre prochain. L’objectif à terme est de faire baisser le nombre de femmes qui meurent sous les coups de leurs maris, elles étaient 121 en 2013.