« Ce ne sera pas un grand remaniement », c'est le porte-parole de la précédente équipe et proche du président Stéphane Le Foll qui le dit. Ce qui est sur c’est que trois portefeuilles importants changeront de titulaire : l'économie, l'Éducation nationale et la Culture. Ces portefeuilles étaient jusqu'ici détenus par les trois contestataires, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. On sait que l’ex-ministre de la Justice partageait, mais en privé, leurs critiques.
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, très appréciée de l’électorat de gauche et proche d'Arnaud Montebourg conserverait son poste de Garde des Sceaux, selon une information du quotidien Le Monde confirmée par l'entourage de la ministre. La question reste en suspens tout de même. D’autant que le secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, André Vallini, un intime du président, lorgne ce ministère depuis longtemps. Comme Christiane Taubira, nombre de sortants devraient toutefois conserver leur place dans la nouvelle équipe.
Parmi les nouveaux entrants, deux noms reviennent avec insistance. Le premier celui de Jean-Michel Baylet, le président des Radicaux de gauche a été reçu ce matin par le Premier ministre pour la seconde fois en deux jours. L’élu du sud-ouest a récemment bénéficié d’un non-lieu dans une affaire de frais de bouche au Conseil général du Tarn-et-Garonne. Confirmation donc : le PRG participera bien à la nouvelle équipe gouvernementale.
Les Verts au gouvernement ?
Autre front pour ne pas afficher un gouvernement à la majorité étriquée, celui des écologistes. Le parti a donné sa ligne : pas question d’intégrer le gouvernement. Manuel Valls pourrait peut-être quand même recruter l’un ou l’une d’entre eux. Sont notamment cités : les deux coprésidents du groupe à l’Assemblée nationale. François de Rugy et Barbara Pompili savent toutefois qu’ils risquent la suspension de leur parti.
L’autre nom qui revient le plus souvent est celui de Jean-Vincent Placé. Le président du groupe écologiste au Sénat n’a jamais caché son désir d’être ministre. S’il intégrait la nouvelle équipe, il apparaîtrait toutefois en rupture avec son parti car Europe Ecologie Les Verts a écarté l’idée, hier, de tout retour au gouvernement.
Michel Sapin jusqu’ici ministre des Finances prendrait-il la tête de la totalité du super ministère Bercy ? N’y aurait-il aussi qu’un seul vaste portefeuille pour l’Education et la Culture ? Les tractations vont sans doute continuer jusqu’à la toute dernière minute.
► à (re)lire ou à (ré)écouter : la revue de presse de ce mardi 26 août 2014