Clairement, le ministre de l’Economie se démarque une nouvelle fois de la ligne gouvernementale et défend l’idée d’une autre politique économique. « Les choix politiques ne sont pas figés, il y a toujours une alternative » explique-t-il. Arnaud Montebourg plaide ainsi pour une politique de la demande. « On a aidé les entreprises, il est urgent d’aider les ménages », estime-t-il avant de proposer « d’intensifier les baisses d’impôts concernant les classes moyennes et les classes populaires ». Des propositions notamment défendues par les frondeurs de l’aile gauche du parti socialiste.
Lutter contre les politiques d'austérité
Le locataire de Bercy ne désespère pas d’être entendu par François Hollande et Manuel Valls. « Le débat est ouvert », explique-t-il mais il n’entend pas pour autant quitter le gouvernement si ses propositions n’étaient pas retenues.
Arnaud Montebourg veut également faire bouger les choses à l’échelle européenne. Son combat : lutter contre les politiques d’austérité. « La réduction à marche forcée des déficits est une aberration économique, une absurdité financière et un sinistre politique car elle aggrave le chômage », lance-t-il… Voilà pourquoi, la France doit à ses yeux, hausser le ton vis à vis de l’Allemagne.
Des idées qu’Arnaud Montebourg devrait une nouvelle fois détailler demain dans son fief de Frangy-en-Bresse lors de sa rentrée politique. Une Fête de la rose à laquelle il a convié l’un des représentants de l’aile gauche du parti socialiste au gouvernement, Benoît Hamon, le ministre de l’Education nationale.