Deux tabourets noirs sculptés dont les pieds sont en forme de défenses d'éléphant. Voilà ce qu'ont découvert les douaniers dans la caisse en transit à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Frédérique Durand, du service des douanes, a supervisé le contrôle : « Nous avons passé les marchandises en question au rayon X, ce qui nous a permis d’avoir des doutes sur la matière réelle. Un doute supplémentaire que nous avions aussi parce que apparemment les produits étaient peints. Quand on a gratté un petit peu, on s’est aperçu qu’une grande partie des tabourets en question étaient constituée non pas de bois, mais de ces défenses d’éléphant brut ».
Tous les moyens sont bons
Ces 25 kilos d'ivoire ont une valeur estimée à 7 500 euros. Tous les moyens sont bons pour acheminer illégalement ce précieux produit dont le commerce est interdit depuis 1989. Les douaniers ne sont pas dupes de ce mode opératoire qui n'est pas nouveau : « A Roissy-Charles-de-Gaulle, on a l’habitude de faire des saisies d’ivoire, soit de l’ivoire brut soit de l’ivoire travaillé, mais d’une manière générale l’ivoire étant interdit, ce sont des produits qui sont cachés. Après tous les modes pour les cacher sont utilisés en tout cas et la peinture d’une manière générale est fréquemment utilisée pour dissimuler l’ivoire ». En France, 80% des saisies sont réalisées à Roissy-Charles-de-Gaulle.