Après une heure de concertation avec les imams et les fédérations, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, annonce la date de début du ramadan : ce sera dimanche 29 juin.
Jusqu'au dernier moment le doute planait. Vendredi soir, le ciel a été scruté pour tenter d'apercevoir le premier croissant de lune, synonyme de début du mois de jeûne. Mais rien !
« A Paris et Bruxelles, les observatoires ont dit qu'il était impossible de voir le croissant de lune », détaille Abdelah Zakri, membre du Conseil français du culte musulman.
La France suit donc des pays comme l'Arabie saoudite, l'Egypte ou encore le Koweit. Pourtant, Mohamed Najah, membre du conseil théologien de la détermination du mois de ramadan, a cru distinguer avant l'heure le très recherché premier croissant. La tension est palpable : « On est venu proposer une photo du nouveau croissant qui a été prise aujourd'hui (vendredi) à Munich à 12h54 », explique-t-il quand il est interrompu : « Il fallait venir discuter avecnous à l'intérieur du CFCM », clame un autre homme, et le ton monte.
Très attachés à la tradition, les musulmans veulent voir le premier croissant dans le ciel et non sur une image satellite. Le ramadan commencera donc bien dimanche en France.