Procès des jihadistes: une affaire politique, selon la défense

En France, se déroule le procès de neuf hommes, parmi lesquels des jihadistes présumés, soupçonnés d'avoir projeté des actions violentes en 2010 et 2011 en Europe à leur retour des zones de combat pakistano-afghanes. Pour la défense, le dossier est vide et le procès éminemment politique.

Pour les juges anti-terroristes qui ont instruit le dossier, c’est le procès d’une filière jihadiste au complet avec ses logisticiens, ses rabatteurs, ses combattants. Tous les prévenus ont entre 24 et 41 ans. Certains sont Français, d'autres Tunisiens, d'autres encore ont la double nationalité.

Il s'agit d'un procès dans l’air du temps, un procès politique, plaide Arié Alimi, avocat de Ryad Hennouni, l’un des neuf prévenus : « Je ne comprends pas ce qu’on lui reproche. C’est tout simple. On lui reproche une association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. On lui reproche d’avoir été en Afghanistan, [or] rien dans l’instruction ne démontre qu’il aurait été en Afghanistan. On lui reproche d’être revenu en Europe pour commettre des attentats terroristes, [or] rien dans le dossier ne permet d’établir cela si ce n’est de vagues liens avec des adresses de courriels qui ont été retrouvées. Mais il n’y a vraiment aucun élément probant, matériel, s’agissant de mon client. Je pense que ce procès, qui va durer pratiquement quinze jours, va peut-être permettre enfin de faire la lumière et la vérité sur la réalité des éléments qui sont reprochés à mon client. »

Les policiers ont néanmoins découvert sur certains d’entre eux des microcartes informatiques contenant tous les éléments permettant de préparer des attentats.

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