France: ouverture du procès de jihadistes présumés

En France, le procès de neuf hommes, parmi lesquels des jihadistes présumés, s'ouvre ce lundi 23 juin à Paris. Ils sont soupçonnés d'avoir projeté des actions violentes en 2010 et 2011 à leur retour en Europe des zones de combat pakistano-afghanes.

Les neuf prévenus sont âgés de 24 à 41 ans. Ils sont Français, Tunisiens, certains ont la double nationalité, et tous ont pour point commun d'avoir assidûment fréquenté la mosquée Omar de la rue Jean-Pierre Timbaud à Paris. Une mosquée connue pour être un haut lieu du salafisme radical de l’aveu même des services de renseignement.

Quatre de ces hommes sont soupçonnés d'avoir mené il y a six ans, le jihad dans les zones de combats entre le Pakistan et l'Afghanistan avant de revenir en Europe pour y mener des projets terroristes. D'une certaine façon, ils sont les précurseurs des jihadistes qui aujourd'hui rejoignent la Syrie.

« Une véritable encyclopédie du crime »

L'instruction a permis de retracer le parcours de cette filière, composée d'un logisticien, de combattants et d'agents chargés de la propagande. Personnage central du dossier Monahem Goujih, originaire de la banlieue parisienne. Lors de son arrestation en 2001, les policiers ont découvert cachée dans le boîtier de sa montre une microcarte informatique contenant une véritable mode d'emploi pour préparer des attentats.

Ainsi certains fichiers contenaient des cours d'électronique, de chimie permettant de préparer des attaques pour tous niveaux de qualification. « Une véritable encyclopédie du crime », ont estimé les juges antiterroristes.

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