En deux ans, c'est la 3e visite officielle en France du prince Mitaeb, fils du roi Abdallah d'Arabie Saoudite. Cette fois, elle a lieu dans un contexte de tension extrême au Moyen-Orient, avec l'assaut des jihadistes de l'EIIL en Irak.
Sans citer nommément le cas irakien, le prince Mitaeb a redit la ligne de son pays : le refus de l'ingérence. Une allusion sans aucun doute aux Etats-Unis qui réfléchissent à l'éventualité de frappes aériennes pour stopper l'avancée jihadiste. Une réference, peut-être aussi, à l'ennemi de toujours, l'Iran, que les Occidentaux envisagent d'associer au règlement de la crise irakienne.
« Le royaume d'Arabie Saoudite est très préoccupé par la sécurité et la stabilité dans la région, assure le prince. Mais l'Arabie Saoudite est contre toute ingérence dans les affaires des autres pays. ce que nous voulons le plus, c'est que les populations de la région vivent dans le calme et la stabilité. »
A l'occasion de cet entretien, le prince saoudien et la présidence française ont affiché un même constat : la nécessité d'une unité nationale en Irak, afin d'inclure toutes les communautés irakiennes.