Avec notre envoyée spéciale à Ouistreham,Stéfanie Schüler
Au centre-ville de Ouistreham, des enceintes diffusent de la musique des années 1940, des habitants et commerçants portent des t-shirts avec l’inscription « 1944-2014 : 70 ans de paix, merci » et partout flottent les drapeaux des pays alliés qui ont participé au débarquement du 6 juin. « Dès l’instant que l’on arrive à Ouistreham, partout, toutes les rues sont décorées, se réjouit une habitante. Et même les habitants ont mis des drapeaux partout. On sent que tout le monde est content de fêter ça ».
Et à un jour du coup d’envoi de la cérémonie officielle, il y a déjà beaucoup de monde dans les rues. « Il y a de la musique, il y a des gens en kilt, il y a l’armée, il y a beaucoup d’Anglais, c’est vraiment très, très bien. Ça vit, c’est extraordinaire, c’est super ! » S'enthousiasme l'un. « Il y a beaucoup de gens qui viennent voir les installations de la plage surtout, parce que c’est impressionnant », renchérit une autre.
Seulement 800 places réservées aux habitants
Quatre immenses tribunes pouvant accueillir 8 000 personnes et une scène de 45 mètres de diamètre ont été installées. C'est sur cette scène que se déroulera, après le discours du président François Hollande, une représentation commémorative, avec danseurs professionnels et 300 figurants. Le maire de Ouistreham a obtenu 800 places pour les habitants de la ville. Pas assez, jugent les riverains : « On est un peu frustré quand même. On est curieux, on a un côté voyeur aussi, on voudrait aller voir ». D'autres se sont déjà résignés à regarder les cérémonies sur leur écran de télévision.
Tandis que d'autres encore vont se rassembler autour des deux écrans géants qui seront installés, accompagnés de bals populaires pour faire de ce 70e anniversaire du débarquement la fête que la population appelle de ses vœux. Et puis il ne faut pas oublier que « c’est quelque chose qui fait connaître Ouistreham, rappelle une habitante. Il y a beaucoup de gens qui ne savent même pas où c’est ; qui pense que c’est en Angleterre, vu le nom ! »