France: Hollande rend son arbitrage dans le budget de la Défense

François Hollande a participé ce lundi au Conseil de défense. L'occasion pour le président de la République de réaffirmer « les engagements financiers de la loi de programmation militaire (LPM) » 2014-2019, tout en demandant au gouvernement d'améliorer la gestion du deuxième budget de la nation. Pas de quoi ramener la confiance dans les rangs de militaires, gagnés par l'exaspération. L'oppositon appelle à rester vigilante quand à l'exécution de la LPM alors que la Cour des comptes a jugé peu probable le respect de la loi de programmation.  

Quand François Hollande assure qu'il réaffirme les engagements financier de la LPM , cela veut dire que 190 milliards d'euros doivent êtres en principe consacrés à la Défense jusqu'en 2019. Selon ses propres engagements, le budget annuel de la Défense ne doit pas tomber en dessous de 31,4 milliards. Un bugdet conditonné notamment à des rentrées d'argents liées à la vente des biens de l'armée. 

Celà fait déja peser une interrogation sur environ 1 milliard d'euros pour 2014. A cela s'ajoutent 500 millions d'euros gelés en 2013 par Bercy qui pour l'heure ne remet pas en cause le principe du financement interministériel du surcoût des opérations extérieures.

Concernant justement les OPEX, cette année seul 450 millions d'euros de surcoût ont été prévus contre 630 millions d'euros en 2013, et ce qui n'avait pas suffi loin de là puisque les surcoûts avaient déja dépassé le miliard.

« Le risque c'est l'éffritement des budgets, explique un militaire à RFI. Les chefs d'état-major, et le ministre de la Défense se mobilisent quand on parle de supprimer des milliards, mais Bercy va gratter petit à petit. A chaque loi de finance rectificative ils vont chercher à récupérer quelques dizaines de millions », assure ce haut gradé de l'armée française. 

Déjà certains parlementaires de droite comme de gauche, rappellent que la LPM ne pourra tolérer aucune nouvelle réduction et demandent la mise en place d'un organisme de contrôle de son exécution. 

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