Même si le gouvernement ne confirme aucun chiffre, l’opposition est déjà à l’attaque. Dans la ligne de mire, le Premier ministre, jugé « très ambigu » sur d’éventuelles coupes dans le budget de l’armée. Manuel Valls a bel et bien déclaré que « chacun doit faire des efforts » pour réduire les dépenses publiques. Et l’on comprend que tous les ministères doivent se serrer la ceinture, y compris la Défense.
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En coulisse, on parle de l’annulation de 300 à 500 millions de crédits. Une somme qui vient s’ajouter au 500 millions d’euros de crédits déjà annulés en 2013 et que l’armée espérait récupérer cette année. Si l’Etat confirmait vouloir économiser jusqu’à 2 milliards d’euros sur la période 2015-2017, un coup de massue serait à nouveau porté sur les armées.
Les militaires viennent de subir l’un des plus gros plans sociaux de l’Etat : la suppression de 80 000 postes entre 2009 et 2019. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a défendu bec et ongles les crédits militaires, risque bien de se retrouver au pied du mur.