France: Duflot et Lamy de retour à l'Assemblée nationale

Ils sont onze à avoir fait leur retour, le 6 mai, à l’Assemblée nationale. Onze anciens ministres dont le premier d’entre eux, Jean-Marc Ayrault. Parmi ces nouveaux parlementaires, on trouve également la patronne des écologistes, Cécile Duflot ou encore le socialiste François Lamy, proche de Martine Aubry. Deux personnalités qui pourraient à terme prendre leur distance avec la ligne gouvernementale.

« Je suis très heureuse d’être là et de travailler », a déclaré Cécile Duflot à son arrivée à l'Assemblée nationale, ce mardi. La députée a rejoint à 11 h la réunion du groupe écologiste. L’accueil y est glacial, même si les deux co-présidents à l’Assemblée, Barbara Pompili et François de Rugy, tentent quelque minutes plus tard de faire croire le contraire : « C’est très cordial, tout le monde est content. Elle, de devenir députée et nous de l’accueillir dans le groupe». Un manque d’enthousiasme qui cache mal le malaise ambiant. Opposée à Manuel Valls, Cécile Duflot a refusé que son parti entre au gouvernement contre l’avis des parlementaires écologistes.

L'aile gauche du PAS se frotte les mains

Autre retour qui inquiète la majorité, celui de François Lamy, un proche de Martine Aubry. Lui aussi pourrait faire, à terme, entendre une musique différente. Pour l’instant, à la question de savoir quelle sera sa place à l’Assemblée, l’ancien ministre socialiste à la Ville, préfère répondre par une pirouette. « Ma place dans l’hémicycle c’est, je crois, la place 151 », plaisante-t-il.

Mais, signe qui ne trompe pas, l’aile gauche du PS se frotte d’ores et déjà les mains, à l’instar de l’un de ses représentants, Pouria Amirshahi. « Parmi ceux qui étaient au gouvernement, il y en a qui pensent qu’on est allé trop loin dans une logique obsessionnelle des réductions des déficits et en plus ils ont de l’expérience, cela peut nous aider». Cécile Duflot et François Lamy prendront-ils part alors à la fronde contre le gouvernement ? Pas si sûr à en croire cet ancien ministre. Selon lui, ce n’est pas le moment. On est dans une nouvelle séquence explique-t-il. Et beaucoup de députés disent que cela va peut-être marcher.

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