On en sait désormais un peu plus, notamment sur le déroulement des faits. Mardi dernier, 22 avril, après une soirée bien arrosée, deux policiers de la BRI ( Brigade de recherche et d'intervention) l'ancienne brigade antigang, sympathisent avec une jeune touriste canadienne, elle aussi éméchée. Très intéressée par l'univers de la police, elle insiste pour que les deux brigadiers lui fassent visiter le fameux 36 Quai des Orfèvres, le siège de la police judiciaire parisienne, situé juste de l'autre côté de la Seine.
Vers une heure du matin, les deux policiers et la jeune femme passent devant le gardien et montent au deuxième étage. C'est ensuite que les choses auraient dégénéré.
Entendue dans un commissariat voisin une fois dégrisée, la touriste de 34 ans, en état de choc, affirme avoir eu une relation sexuelle forcée avec le capitaine avant que le major de police et un troisième brigadier ne la violent dans un bureau.
La police des polices à l'œuvre
Depuis jeudi l'IGPN, la police des polices, a perquisionné les bureaux et les domiciles des trois policiers. Des tests ADN ont également été réalisés mais les protagonistes de l'affaire auraient utilisé des préservatifs. L'un d'eux a reconnu un rapport sexuel mais sans contrainte.
Les trois hommes sont sortis libres du bureau du juge d'instruction mais deux d'entre eux ont été mis en examen et restent sous contrôle judiciaire et le troisième a été placé sous le statut de témoin assisté. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé qu'il prendrait toutes les sanctions s'imposant si les faits sont établis.