La mise en examen de celui qui a été patron du groupe France Télévisions entre 2005 et 2010 fait suite à la longue enquête menée par le juge Van Ruymbeke sur de gros contrats accordés par le groupe d'audiovisuel à la société de communication Bygmalion. Cette PME fondée en 2008 par deux proches de Jean-François Copé, Bastien Millot et Guy Alvès, aurait touché en cinq ans plus d'un million d'euros de France Télévisons.
Les conditions d'obtention de ces marchés ont intrigué les enquêteurs. Juste avant de fonder Bygmalion, Bastien Millot avait été jusqu'en 2008 directeur délégué de la stratégie à France Télévisions auprès de Patrick de Carolis, d'où les soupçons de favoritisme. Bastien Millot a d'ailleurs été depuis mis en examen pour « recel de favoritisme ». De son côté, Patrick de Carolis estime que sa mise en examen qui fait suite à celle de Bastien Millot pour « prise illégale d'interêt » est « parfaitement injustifiée ».
En février dernier, Bygmalion a par ailleurs été accusée d’avoir pratiqué des surfacturations auprès de l’UMP lors de la campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy.