A son retour de Syrie, l'homme avait choisi comme planque un appartement discret, situé au dernier étage d'une résidence de luxe de la Côte d'Azur, à Mandelieu. Interpellé juste avant la perquisition, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme et écroué dans la foulée. Les enquêteurs avaient en effet tout de suite reconnu en lui l'un des deux chaînons manquants de la fameuse filière islamiste dite de Cannes-Torcy, à savoir l'un des deux hommes originaires du Cannet partis faire le jihad pour mieux échapper aux poursuites en France.
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Agé de 23 ans, le suspect est le frère d'un ancien militaire de Toulon, soupçonné d'avoir détourné à son profit du matériel de l'armée et de lui avoir apporté une aide logistique. A Mandelieu, les enquêteurs pensaient découvrir une sorte de laboratoire clandestin. Mis à part une arme de poing, des vis et des clous, ils ont effectivement mis la main sur des canettes contenant 900 grammes d'un explosif rudimentaire, le TATP, celui-là même qui avait été utilisé dans les attentats de Marrakech en 2011. Persuadés d'avoir évité le pire au dernier moment, les services de renseignement ne cachent plus aujourd'hui leur soulagement.