France: une fédération pour l’enseignement privé musulman

L'enseignement privé musulman marque une nouvelle étape dans son développement, avec la création, hier samedi 22 mars, d'une fédération nationale pour défendre ses intérêts auprès des pouvoirs publics : la Fnem. En France, il y a une trentaine d'écoles musulmanes et seulement deux possèdent un agrément avec l'Etat.

Au bout de cinq ans d'existence, les écoles privées peuvent prétendre à un contrat d'association avec l'Etat. Un atout précieux, selon Makhlouf Mamèche, directeur adjoint du lycée Averroès à Lille, le premier lycée privé musulman en France à avoir obtenu ce contrat. « On aspire à cette signature pour pouvoir bénéficier des subventions de l’Etat et hausser la formation de notre personnel, surtout les professeurs », assure-t-il.

Besoin de coordination

Makhlouf Mamèche est aussi le tout nouveau président de la Fédération nationale de l'enseignement privé musulman en France (Fnem) dont le but est d'aider les écoles musulmanes dans leurs démarches avec l'Etat. Il faut dire que le besoin de coordination se fait de plus en plus ressentir car leur nombre ne cesse d'augmenter. « Chaque année, poursuit Makhlouf Mamèche, on assiste à la création d’au minimum deux, trois nouvelles école privées musulmanes. Donc il y a aujourd’hui une demande. Il faut juste canaliser un peu ce mouvement. »

Petite « touche »

Depuis la loi sur l'interdiction du port du voile, les familles musulmanes recherchent, pour certaines, des établissements scolaires plus proches de leur culture. « Il y a l’enseignement de la langue arabe, il y a l’enseignement de la religion musulmane dans nos établissements. C’est l’enseignement du programme scolaire, mais avec notre petite touche. »

L'enseignement musulman reste toutefois peu développé en France. Une trentaine d'écoles contre 9 000 établissements catholiques et une centaine d'écoles juives.

 

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