Pollution en Ile-de-France: circulation alternée, mode d'emploi

Les prévisions météo sont formelles. Malgré un léger mieux ce week-end, la qualité de l'air va rechuter dans les prochains jours. Il faut s'attendre à un nouvel épisode de pollution en Ile-de-France. Les autorités ont donc mis en place la circulation alternée dès ce lundi matin 17 mars à Paris et en proche banlieue. Une mesure rarissime, qui n'avait pas été appliquée depuis 1997.

Lundi, c'est le 17 mars, et le 17, c'est un nombre impair. Pour circuler en Ile-de-France, il faut posséder un véhicule dont la plaque d'immatriculation se termine elle aussi par un nombre impair. Pour les autres, il faudra attendre le mardi 18 mars. Ces interdictions de rouler sont valables pour l'ensemble du parc automobile et des deux-roues numérotés. Une mesure applicable à Paris, mais aussi dans les départements de proche banlieue (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis).

En cas d'infraction, une contravention, assortie de l'immobilisation du véhicule et d'une éventuelle mise en fourrière est prévue. La préfecture de police de Paris prévient que ses services vont multiplier les contrôles mobiles dans les agglomérations concernées.

700 policiers seront ainsi mobilisés, mais l'amende de 22 euros ne sera pas systématiquement adressée. Il n'y aura pas de contrôles ni de barrages à l'entrée des villes. Les autorités en appellent plutôt à la civilité des habitants.

Covoiturage et véhicules propres

Pour échapper à la sanction, il faut rentrer dans des cases bien précises : avoir un véhicule propre - électrique ou hybride - ou bien transporter au moins trois personnes dans le cadre d'un covoiturage.

Certains professionnels sont exemptés. C'est le cas des taxis, des déménageurs, des auto-écoles, ou encore des véhicules de chantiers. Les Franciliens forcés de laisser leur voiture au garage, sont eux invités à emprunter les transports en commun. Ils resteront gratuits pendant toute la durée de mise en oeuvre de la circulation alternée.


Les particules fines sont des substances émises par les moteurs diesel, les machines agricoles, ou les chauffages à bois, classés sur la liste des produits cancérigènes de l'Organisation mondiale de la santé. Pour le professeur Christos Chouaid, pneumologue et vice-président du Comité national contre les maladies respiratoires, ces mesures sont utiles uniquement si elles font évoluer nos habitudes.

Partager :