Dans les rues de la capitale, tout le monde salue l'initiative. Les transports en commun gratuits pourraient effectivement inciter les gens à laisser leur voiture au garage.
« J’habite en grande banlieue et pour venir à Paris, c’est extrêmement cher en temps normal. Ça coûte plus de 10 euros l’aller-retour de là où j’habite. Donc là, oui, c’est quand même très intéressant. »
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Pourtant, pas d'affluence particulière dans les métros, les bus et les tramways. « Je vois mal les gens qui sont habitués à prendre leur voiture changer leurs habitudes sous prétexte que c’est gratuit. Ça me semble peu probable. Je pense qu’on est tous conscient qu’on est dans une société qui doit changer, mais ont est addict au pétrole. »
Du côté des automobilistes en effet, tout le monde semble d'accord pour dire qu'il y a trop de pollution, mais quand il s'agit de passer aux actes il y a ceux qui n'ont pas le choix. « Je suis bien obligé pour le boulot. Je suis du Havre, je n’ai pas le choix, sinon je prendrai simplement le vélo ».
Et ceux qui reconnaissent ne pas vouloir s'en passer. « Dès qu’on s’habitue au confort… (rires). »
Finalement, d'après Bison Futé, la circulation en région parisienne s'annonce habituelle pour ce week-end.
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Des effets néfastes à long terme sur la santé
Toux, essoufflement, maux de gorge et de tête plus encore pour les personnes fragiles comme les asthmatiques et les personnes âgées, un phénomène dont on parle lors d’épisodes de pic comme c’est le cas ces jours-ci, mais les effets néfastes le sont très certainement à long terme, comme l’explique le professeur Michel Aubier, chef du service de pneumologie à l’hôpital Bichat.
« Il n’y a pas de problème pour les personnes bien portantes et celles qui n’ont pas de maladies chroniques », explique-t-il.La seule gêne que ces personnes peuvent ressentir sont des picotements des yeux ou un grattement de la gorge. « Par contre, pour celles qui souffrent d’une maladie respiratoire chronique ou d’une maladie cardiaque chronique et sévère il peut y avoir effectivement quelques petits problèmes. »
Les asthmatiques sont plus gênés, de même que les personnes âgées atteintes de ces maladies, précise Michel Aubier, ajoutant qu'un pic est une exposition relativement courte par rapport à la pollution de fond à laquelle certains sont exposés de nombreuses années à des niveaux élevés de polluants. « On peut vaquer à ses occupations et même du sport sans aucun problème. Par contre quand on est asthmatique, il faut bien prendre son traitement, éventuellement le renforcer et éviter de faire des efforts physiques importants en extérieur ».