En déclarant irrecevable le pourvoi de Nicolas Sarkozy du fait du non-lieu prononcé le 7 octobre dernier, la Cour de cassation évite de se prononcer sur le fond tout en laissant toute latitude à la justice pour poursuivre son travail. Ce qui signifie que les agendas de l'ex-chef de l'Etat, saisis en juillet 2012 sur ordre du juge Gentil dans le cadre de l'affaire Bettencourt, pourront être utilisés dans d'autres procédures.
Des agendas très convoités
Ces carnets si précieux, Nicolas Sarkozy les a récupérés depuis longtemps mais il en a toujours contesté à la fois la confiscation et la conservation par la justice. Question de principe, mais pas seulement, car des copies ont déjà été adressées par les juges bordelais à leurs confrères parisiens, notamment ceux chargés de vérifier la légalité de l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
Feuilleton judiciaire
Et ces agendas intéressent au plus haut point d'autres juges, ceux par exemple qui enquêtent sur le financement de la campagne de 2007, et désormais sur des soupçons de trafic d'influence. Déjà, certains s'alarment et dénoncent un jeu de « bonneteau judiciaire » qui outrepasse les saisines autorisées. Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy n'en a pas fini avec les juges.