Les agendas de Sarkozy et les juges

La Cour de cassation doit valider ce mardi 11 mars l'enquête dans l'affaire Bettencourt et se prononcer sur la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État, qui a bénéficié d'un non-lieu le 7 octobre dernier, souhaite l'annulation de cette saisie, mais les juges y tiennent beaucoup, afin de poursuivre leurs investigations.

Si les juges s'intéressent tant aux agendas de l'ex-président de la République, c'est qu'ils sont persuadés d'y trouver des secrets cachés : des rendez-vous, des noms susceptibles d'éclairer plusieurs informations judiciaires en cours… Ces notes, qui concernent plusieurs mois du dernier quinquennat, ont été soit transmises à la justice par l'ancien chef de l'État, soit confisquées lors de perquisitions effectuées à son domicile et dans ses bureaux en juillet 2012.

L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, considère que la Cour de cassation doit absolument annuler cette saisie, dans la mesure où ces agendas concernent la période durant laquelle s'exerçait le mandat présidentiel. Une période protégée par l'article 67 de la Constitution. En février dernier déjà, l'avocat général avait fait valoir le même argument. Mais rien ne garantit que la Cour de cassation le suive sur ce terrain-là.

L'enjeu est de taille : il s'agit de savoir si les précieux documents seront versés, ou non, du dossier Bettencourt aux autres dossiers délicats pour le pouvoir précédent, le financement de la campagne 2007 et le litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais.


« La gauche, c’est le KGB »

Entre les révélations sur les enregistrements pirates de son conseiller Patrick Buisson et les écoutes dont il est l'objet, Nicolas Sarkozy a vécu une semaine noire. Son entourage dénonce aujourd'hui une chasse à l'homme. A Nice, où l’ancien président s’est rendu ce lundi pour inaugurer un institut dédié à la maladie d’Alzheimer, les sympathisants UMP soupçonnent quant à eux la gauche de tirer les ficelles.

Partager :