Depuis la rupture du cessez-le-feu, chaque camps s'accuse d'exactions et de pillages. Cette fois cependant, c'est l'ONU qui assure avoir recueilli dans la capitale de l'Etat pétrolier du Haut-Nil plusieurs témoignages signalant que les forces d'opposition avaient tué dix civils non armés à l'hôpital de Malakal mercredi « sur la base d'appartenance ethnique ».
« Exécution sommaire »
La mission onusienne indique également que son personnel a « été témoin jeudi de l'exécution sommaire de deux enfants ». Ces meurtres ont, selon l'ONU, été perpétrés par des forces d'opposition. Hier, un rapport préliminaire a été transmis au Conseil de sécurité. Il recense les violations des droits de l'homme commises par les deux camps entre décembre et janvier.
Terrain communautaire
Entre tueries, enlèvements, viols collectifs et torture, le texte évoque aussi les exaction du camps adverse et notamment de « très nombreux civils délibérément tués selon des critères ethniques » comme par exemple des Nuer tués par des soldats du SPLA, l'armée régulière à Juba. Depuis la mi-décembre le jeune Soudan du Sud est en proie aux combats. Au départ politique, ce conflit déborde sur le terrain communautaire entre les deux principales tribus du pays. D'un côté les Dinka du président Salva Kiir et de l'autre, les Nuer de son ex-vice-président Riek Machar.