Elle se repose. Voilà quinze jours que son entourage, comme l’Elysée, justifie ainsi l’hospitalisation puis le séjour à Versailles de Valérie Trierweiler. Mais son retrait de la vie publique a alimenté les interrogations sur son couple avec François Hollande et le rôle qu’elle jouera à l’avenir. L’annonce de ce voyage en Inde est donc une surprise.
« Quoi qu’il arrive dans les jours qui viennent »
Le contraste est grand, en effet, entre une fatigue qui l’a poussée à être hospitalisée et un déplacement de deux jours à Bombay, mégalopole de 12 millions d’habitants à 7 000 kilomètres de Paris. Mais d’après ses proches, Valérie Trierweiler se sent bien désormais et son programme sur place a été adapté à son état de santé.
Celle qui est toujours officiellement première dame a donc décidé de répondre à l’invitation de l’organisation non-gouvernementale Action contre la faim (ACF). Attendue dans la nuit de dimanche à lundi à Bombay, elle doit notamment assister au lancement de la Fight Hunger Foundation, une organisation indienne partenaire d’ACF, et participer à un dîner de gala visant à récolter des fonds.
Depuis plusieurs mois, en tant que première dame, Valérie Trierweiler s’est engagée dans des causes humanitaires. La lutte contre l’enfance maltraitée, pour l’éducation ou contre les violences faites aux femmes ont été ses principaux chevaux de bataille. Cette visite-ci se fait à titre privé : le billet d’avion est offert par Air France, l’hébergement par l’hôtel qui l’accueillera, deux partenaires de l’ONG qui l’invite.
Ce déplacement ne coûte rien à l’Elysée, précise le cabinet de Valérie Trierweiler. Officiellement, ce n’est pas en sa qualité de première dame qu’elle se rend à Bombay. « C'est une façon de montrer son attachement aux causes humanitaires, qu’elle continuera à s’y intéresser, quoi qu’il arrive dans les jours qui viennent », explique l'une de ses amies au quotidien Le Parisien.
→ A (RE)LIRE : Valérie Trierweiler, une première dame atypique
Ces quelques mots, « quoi qu’il arrive dans les jours qui viennent », laissent entendre que l’avenir du couple présidentiel n’est pas encore déterminé. Dans cette histoire, tous les mots sont analysés... mais parfois contredits. Ainsi, jeudi soir, l’avocate de Valérie Trierweiler déclarait au Figaro que sa cliente et François Hollande travaillent à une clarification de leur situation.
« Quelle que soit la décision du couple, [Valérie Trierweiler] souhaite réellement que toute cette affaire puisse se résoudre pour en sortir le plus dignement possible », assurait Me Frédérique Giffard. Ses propos semblaient être une déclaration officielle. Mais quelques heures plus tard, Valérie Trierweiler, comme son directeur de cabinet, les ont démentis. « Elle parle sans savoir et sans être mandatée », a affirmé à la radio Europe 1, la première intéressée qui a récusé son avocate.
Les événements de ces dernières heures n’offrent donc guère de clarification sur l’avenir du couple présidentiel. L’heure n’est pas encore à la mise au point promise par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse il y a une dizaine de jours. Mais celle-ci doit intervenir dans les deux prochaines semaines. François Hollande a assuré qu’il le ferait avant son déplacement aux Etats-Unis qui commence le 11 février.