Tous dévalisés, les marchands de journaux de Tulle sont formels : le magazine qui a publié les photos du président et de Julie Gayet se vend comme des petits pains : « On a eu du réassort [réassortiment] d’ailleurs et le réassort est aussi parti. »
Paulette, 73 ans, a, elle aussi, acheté son exemplaire qu’elle range rageusement dans son sac à main : « Je suis de droite. C’est la première fois en quarante ans que j’ai voté à gauche. C’était surtout pour Valérie Trierweiler que j’aimais bien. Je suis outrée de ce qui lui arrive, outrée ! Personne ne la soutient, la pauvre ! »
Paulette est bien la seule à plaindre Valerie Trierweiler. Elle n avait pas tissé beaucoup de liens ici, disent les habitants. Même s’ils se disent souvent choqués hors micro, ils sont nombreux les Corréziens qui, comme Jacques, préfèrent, en public, relativiser : « Les prédécesseurs n’ont pas été des exemples de fidélité absolue avec leur épouse. Giscard d’Estaing, Mitterrand… »
Sourires anglo-saxons
Les Français et leurs histoires privées, ça amuse en tout cas beaucoup le Royaume-Uni et Chris Morris : c’est pour ça que ce journaliste de la BBC est spécialement venu en Corrèze. « Ce drame intime ressemble à une pièce de Shakespeare, explique-t-il. Je ne sais pas si c’est une tragédie ou une comédie. »
Du côté des élus locaux, on soupire avec cette phrase qui revient en boucle : « Mais qu’est-ce que le président est allé faire dans cette galère ? »
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