Avec notre envoyée spéciale, Valérie Gas
Marine Le Pen ne doute pas quand elle s’adresse aux cadres du Front National. En 2014 elle le clame, la marche vers le pouvoir va commencer. « Nous sommes prêts pour la bataille des municipales ! Mais cette étape n’est que la première sur la longue route du pouvoir !»
Face à un gouvernement accusé d’être aveugle et sourd, face à une UMP qui, dit-elle, a peur du peuple, le Font national est, à entendre Marine Le Pen, le seul recours pour les Français. Alors elle n’hésite pas et lance : «Nous devons être le premier parti de France ! Nous devons nous enraciner dans les villes, les bourgs et les villages de France ! Nous devons avoir des maires ! Des adjoints et des centaines, des milliers de conseillers municipaux !»
Marine Le Pen manie le slogan mais reste floue sur les objectifs. Aux municipales, le Front national va beaucoup progresser parce ce qu’il part de très bas : à peine 70 conseillers municipaux élus en 2008. Mais ses conquêtes resteront limitées. Alors, pour convaincre les déçus elle leur promet d’être, en attendant, une force de nuisance : «Plus nombreux seront nos succès et nos victoires, et plus le système sera tétanisé, paralysé !»
Aux municipales puis aux européennes, le Front national espère capter le vote protestataire.