Quand le président dit « 2014 » et le Premier ministre « 2015 », certains élus socialistes préfèrent esquiver. Ainsi le député de l'Essone Jérôme Guedj, qui se réfugie derrière sa « pause syndicale » pour fuir la question.
Une pointe d'humour, un peu de lassitude aussi pour Thomas Thévenoud député PS de Saône-et-Loire. « Je ne sais pas si la pause devient un processus, ou si le processus devient une pause... Moi, je ne juge pas la communication de l'exécutif. Je défends les préoccupations des Françaises et des Français, je ne suis pas un commentateur de la communication. »
« Pause de la pause »
Une communication incompréhensible sur laquelle l'UMP Eric Woerth ironise. « Jean-Marc Ayrault a appuyé sur le bouton "pause" de la pause fiscale de François Hollande. C'est la pause de la pause fiscale. Je dirais que tout d'un coup, ce n'est plus en 2014, mais en 2015. Mais nous l'avions dit, c'est la réalité. »
Un Premier ministre qui désavoue le président, le centriste Jean-Louis Borloo n'en revient pas non plus, et préconise une solution pour sortir de ce cafouillage par le haut
« Quand il y a un tel couac, il faut une annonce forte, précise le président de l'UDI. Et l'annonce forte, c'est ensemble, au Premier ministre et président de décider le retour aux heures supplémentaires défiscalisées. »
Sans aller jusque-là, un poids lourd du gouvernement estime qu'a minima, il faut que l'Elysée et Matignon se parlent.