« L'option militaire doit demeurer sinon il n'y aura pas la contrainte », a souligné le chef de l'Etat français qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité de Nations unies, endossée par Moscou.
Cette résolution, a poursuivi François Hollande qui ne s'était pas exprimé longuement à la télévision depuis le 14 juillet, pourrait être votée « avant la fin de la semaine ». Elle prévoirait explicitement « la menace de sanctions » contre le régime de Bachar el-Assad en cas de « manquement » à sa parole.
Pour François Hollande, qui s'était déclaré « déterminé » à « punir » le régime syrien, la menace de frappes « a porté », conduisant le président russe Vladimir Poutine à rechercher une issue sur le tapis vert avec Washington.
Le président de la République s'est ainsi attaché à convaincre une opinion publique rétive, loin de lui apporter le même soutien que pour l'intervention au Mali. Dans un récent sondage BVA, 60% des Français se disaient ainsi insatisfaits de sa gestion de la crise syrienne.
Sur le plan intérieur, le chef de l'Etat, qui avait promis une « pause fiscale » en 2014, a tenté d'apaiser le ras-le-bol des Français. Les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu, a-t-il confirmé, seront « allégées ».
« Aucune taxe nouvelle » ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale, a-t-il promis, écartant de facto la possibilité de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l'aspartame, évoquée dans la presse.
Autre sujet chaud sur lequel François Hollande était interrogé : le changement de cap de l'ex-Premier ministre UMP François Fillon sur le Front national. Il y a « des règles, des digues, des principes », a-t-il observé.
Il a rappelé avoir appelé à voter Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002 alors que le candidat socialiste, Lionel Jospin, avait été éliminé au premier tour, laissant Jean-Marie Le Pen face au président sortant pour le deuxième tour.