Avec notre envoyé spécial à Marseille Pierre Firtion
Le parti se sent pousser des ailes, sans doute galvanisé par les intentions de vote pour les prochaines municipales. Le Front national se prépare depuis des mois à ce scrutin. Il semble aujourd’hui être en mesure de remporter plusieurs villes et d’avoir des centaines de conseillers municipaux. C’est là la première étape de sa stratégie. D’abord s’installer dans le paysage politique local avant de prétendre pouvoir gouverner le pays, car Marine Le Pen ambitionne d’arriver un jour au sommet de l’Etat.
Comment gouvernerait-elle alors le pays ? C’est ce qu’elle va expliquer ce dimanche après-midi dans son discours de clôture. Une intervention d’une heure dans laquelle elle va tracer des perspectives au-delà de 2014. La présidente du FN qui tiendra, une fois n’est pas coutume, un discours positif. Pas question de passer son temps à taper sur le gouvernement et sur l’UMP comme elle a traditionnellement l’habitude de le faire.
Une démonstration de force
Elle veut désormais que son parti s’émancipe, qu’il se normalise et qu’il n’apparaisse plus seulement comme une formation contestataire. Un discours qui devrait être suivi ici par 3 à 4 000 militants. Le Front national veut faire une démonstration de force et rien ne doit venir gâcher la fête.
L’ancien maire FN de Marseille, Daniel Simonpieri, a été discrètement exfiltré ce dimanche matin de cet université d’été. On ne veut pas ici de personnes condamnées par la justice, s’est justifié Louis Aliot, l’un des vice-présidents du Front national.