C'était le 5 octobre 1972. Une poignée de mouvements d'extrême-droite décide alors de créer un nouveau parti : le Front national. A sa tête Jean-Marie Le Pen, borgne, bandeau noir sur l'œil, ancien des guerres d'Indochine et d'Algérie.
La formation politique tarde à percer véritablement. Il faut attendre les municipales de 1983. Le parti se développe et remporte quelques batailles électorales. Une ascension qui conduit Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002 contre Jacques Chirac. Sa fille, Marine, obtient le score record de 17,9 pour cent au premier tour du dernier scrutin présidentiel. Des résultats importants mais le Front national, en raison du mode de scrutin, reste à l'écart du pouvoir. Sa prochaine grande bataille électorale, il la mènera pour les élections municipales de 2014.
Les électeurs du FN convoités par l'UMP
Ses électeurs frontistes sont très convoités. Cela s'est ressenti lors de la dernière campagne présidentielle quand Nicolas Sarkozy a abordé des thèmes chers au FN.
30% des sympathisants UMP sont favorables à une alliance avec le parti frontiste pour les prochaines municipales de 2014. Même si les chefs de l'UMP y sont farouchement opposés, le futur président de l'UMP qui sera élu en novembre devra sans doute choisir une stratégie droitière pour endiguer le FN mais avec le risque de perdre le vote centriste.