Retraites en France: la CGT maintient son appel à la mobilisation

Les consultations sur la réforme des retraites avec les partenaires sociaux se sont achevées mardi 27 août, et dans la foulée, le Premier ministre a dévoilé les grandes mesures de la réforme qui sera présentée le 18 septembre en Conseil des ministres. Les réactions des partenaires sociaux ne se sont pas fait attendre.

« Inacceptable », s'insurge la CGT en parlant de l'augmentation des cotisations sociales qui pèseront aussi bien sur les entreprises que sur les salariés. Le syndicat estime qu'une fois de plus, il n'a pas été entendu, et maintient donc son appel à la mobilisation le 10 septembre prochain.

L'allongement de la durée de cotisation, principal point d'achoppement

Elle manifestera aux côtés des syndicats FSU, Solidaires et FO qui eux mettent plutôt l'accent sur l'allongement de la durée de cotisation. C'est l'autre axe phare de la réforme dévoilée : l'allongement progressif pour passer de 41 ans aujourd'hui à 43 ans en 2035 pour la génération née en 1973 qui souhaiterait avoir une retraite à taux plein.

C'est l'épine dans le pied de Force ouvrière, qui se félicite cependant des mesures prises en faveur des femmes, des jeunes - l'apprentissage et les études seront en effet désormais pris en compte - et de la pénibilité du travail reconnue, qui est le cheval de bataille de la CFDT. Ainsi les salariés exerçant un travail difficile et dangereux pourront, dès 2015, cumuler des points sur un compte personnel « pénibilité ». Ces points leur ouvriront ensuite droit à des avantages, des trimestres supplémentaires ou des formations.

« Une réforme inacceptable », c'était aussi le commentaire du patron des patrons, Pierre Gattaz, qui juge la réforme annoncée « dangereuse ». Le nouveau président du Medef, le syndicat patronal, attend de pied ferme les mesures qui permettront de compenser la hausse des cotisations sociales et d'abaisser, comme promis, le coût du travail.

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