« Ignominie », « effroi », « acte abject », c'est par des mots forts sur la Syrie que le président a commencé son allocution hier, mardi. La France punira le régime de Bachar al-Assad, a déclaré François Hollande. Le principe d'une intervention militaire posé, le chef des armées a rappelé que la diplomatie française devait s'appuyer sur un outil de défense fiable. Pas question donc de toucher au budget militaire, il en va de la crédibilité du pays. En témoigne l'issue de la crise malienne, a insisté François Hollande.
« La France va rester au Mali différemment d'aujourd'hui »
Dès le début du chapitre africain de son discours, François Hollande est revenu sur le Mali. Après l'opération Serval, après un scrutin qui a permis l'élection d'un nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta, la France, a-t-il dit, restera aux côtés des Maliens. « La France va rester au Mali différemment d'aujourd'hui, a-t-il indiqué. Avec une présence militaire bien sûr réduite. Mais nous continuerons à accompagner ce pays. Restaurer l'Etat, améliorer la gouvernance, préserver la sécurité, mener à bien le développement. Voilà les défis communs, a résumé le chef de l'Etat. Et rester d'une vigilance extrême ».
François Hollande a également appelé à une action internationale en République centrafricaine, un pays selon lui au bord de la « somalisation ».
La France disponible pour « contribuer à une médiation » en Egypte
Le président français a également dénoncé les violences contre des militants politiques en Tunisie. Et il a appelé les autorités égyptiennes à aller vers de nouvelles élections avec « l'ensemble des parties prenantes de la société ». « La France n'entend pas s'ingérer, n'entend pas donner la leçon, a-t-il expliqué, mais elle est disponible pour contribuer avec d'autres à une médiation ».
Le président se rendra cet automne en Israël et Palestine, car ce conflit, dit-il, empêche tout progrès en Méditerranée, une région menacée par le dossier du nucléaire iranien. Mais le compte à rebours est enclenché, Téhéran doit fournir des gestes concrets et vérifiables, a souligné François Hollande.
Diplomatie économique
La diplomatie économique n'a pas été oubliée, les ambassadeurs sont invités à aider les PME (petites et moyennes entreprises) hexagonales.
Et la France doit établir des partenariats privilégiés avec de grands pays, en premier lieu, la Chine, l'Inde et le Japon. Quant à la Russie, François Hollande ne l'a évoquée que pour rappeler l'attachement de la France au respect des droits de l'homme.
Enfin, c'est par des propos optimistes et volontaires sur l'Europe que le président a conclu son discours.