France: divisions au sein de la classe politique sur une intervention en Syrie

La perspective de frappes aériennes se précise en Syrie, François Hollande déclarant notamment que le «massacre chimique de Damas» ne peut rester sans réponse. Mais la classe politique est loin d'être unanime sur le sujet.

Privilégier une solution politique : c'est ce que beaucoup veulent dans l'opposition. C'est la moins mauvaise des solutions, pour le député UMP des Yvelines Jacques Myard : « Il ne faut pas que l'on encourage une opposition extrêmement composite avec des jihadistes en embuscade. On a toujours considéré que la Syrie était un Etat voyou. Il faut faire avec pour éviter le pire demain ».

Ils sont peu nombreux, comme l'ex-ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, à soutenir une intervention. Une intervention dont le Front national conteste les fondements. Florian Philippot, son vice-président, en appelle à l'exemple irakien : « Je me souviens de Colin Powel qui a l'ONU nous expliquait, une petite fiole à la main, qu'il y avait des armes de destruction massive en Irak en 2003. On regrette le non héroïque de Jacques Chirac à la guerre en Irak. On n'est pas dans un western américain, il n' y a pas toujours les bons et les méchants ».

Ceux qui soutiennent une opération militaire la veulent en tout cas cadrée et ciblée. François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, précise le propos : « Ça veut dire la destruction d'un certain nombre de moyens militaires qui sont aujourd'hui utilisés contre les populations civiles, et puis ça veut dire évidemment prévoir, y compris peut-être avec des moyens militaires, une capacité d'intervention humanitaire et médicale d'urgence pour faire face à un éventuel afflux de blessés ».

À gauche comme à droite, on réclame en tout cas déjà un débat au Parlement.

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