Les faits se sont déroulés au cœur du quartier très touristique de l'Estaque à Marseille, à proximité de l’espace Mistral, lieu de concerts et de loisirs. Au volant d’une Audi, le jeune homme a été pris pour cible par deux individus circulant à scooter.
En essayant de les fuir, il a perdu le contrôle de son véhicule pour s’encastrer dans un pylône. Après avoir réussi à s’extraire de la voiture, il a encore tenté d’échapper à la poursuite. Blessé, il s‘est écroulé par terre où il a été achevé de plusieurs balles par ses agresseurs.
Succession de faits divers
Selon la police, la victime avait déjà fait l’objet de deux tentatives d’assassinat. L’homme était connu pour vols et trafic de stupéfiants. Sa mort tragique intervient au lendemain d’une rixe mortelle près du Vieux-Port qui avait coûté la vie à un autre jeune homme, mais aussi peu après l’égorgement d’un étudiant en plein centre de la ville.
Face à cette succession de faits divers sanglants, treize règlements de comptes en huit mois, plusieurs élus de Marseille demandent de nouveaux renforts policiers et la mise en place de la zone de sécurité prioritaire sur l’ensemble de la ville.
La sénatrice socialiste de Marseille, Samia Ghali, invitée de RFI ce matin , réclame des « mesures concrètes » du gouvernement, un an après un comité interministériel consacré à la situation à Marseille dont il « n'est rien sorti », selon elle. « Les moyens qui sont mis en place ne sont pas suffisants. J'attends que la République apporte les réponses », a ajouté l'élue, qui avait plaidé l'an dernier pour l'intervention de l'armée dans les cités.
Moyens supplémentaires
Manuel Valls devrait annoncer des moyens supplémentaires pour la police. Annonce très attendue par les syndicats de police, car selon Nicolas Comte, du syndicat Unité police SCG-FO, « il faut reconquérir ces quartiers», même s'il paraît évident que les problèmes ne se règleront pas en deux mois de temps.
Il faut une présence policière plus visible, selon ce même syndicat de police :
« Nous demandons un plan national, parce qu'il y a des problèmes à Marseille, mais il y en aussi dans d'autres villes un plan de recrutement de 2 000 policiers supplémentaires sur les trois ans qui viennent. Avec 300 policiers sur Marseille et sur cette même période, les choses devraient s'arranger », explique Nicolas Comte.