« Le chômage ne prend pas de vacances », affirme François Hollande. Lui non plus d'ailleurs. Le président a décidé de consacrer une partie de son mois d'août à la mère de toutes les priorités : la bataille pour l'emploi. Sa « boîte à outils » en bandoulière, le chef de l'État renouvelle son objectif d'enrayer la montée du chômage avant la fin de l'année, alors que le FMI, dans son dernier rapport, n'y croit pas du tout.
Mais comme on l'a souvent dit, le hollandisme est d'abord un optimisme. Et quand plusieurs indicateurs économiques se mettent à frémir, en France et en Europe, c'est l'œil du président qui frétille. « C'est fragile, précaire, mais il y a quelque chose qui se passe », a ainsi lâché François Hollande, ce mardi, lors de son quatrième déplacement en huit jours.
Les propos risquent de relancer, à droite, le procès de la méthode Coué présidentielle. Mais si le président n'y croyait pas, qui donc pourrait y croire ? Voilà la ligne adoptée par François Hollande depuis son élection : donner de l'espoir pour redonner confiance. Au risque de paraître, aux yeux des Français qui souffrent, en décalage avec la réalité.